
La conscience a t-elle un prix? Gagré nous répond
4e numéro de notre rublrique, « Lu pour vous ». La littérature burkinabè, est encore à l’honneur avec un jeune auteur, Nestor Gagré. Laadtenga ce village au sourire fidèle, ce sourire des rachetés et apaisant, venait de voir l’inscription de jumeaux à l’école. Raogo et Poko, fils et fille de Tinga et Talato venaient de faire leur entrée dans un nouvel univers. Ils étaient les espoirs de Laadtenga, ce petit village de 12 kilomètres carrés, qui n’avait jamais connu d’intellectuel, ni de leader influent lettré. Laadtenga en avait soif.
Raogo et sa sœur Poko, par conséquent, en foulant des pieds l’école primaire, portaient une lourde responsabilité précoce. Celle de faire rayonner partout où ils seront, le nom de Laadtenga, ce village qui espérait qu’ils brisent cette « malédiction » de n’avoir aucun cadre. Hélas, les espoirs s’amenuisent lorsque Raogo décide d’abandonner l’école pour se consacrer à des activités de jardinage à Nayineretenga puis à Tootenga.
Poko se retrouve, donc seule face à son destin , seule à porter les espoirs de son village, seule à devoir se battre pour s’occuper de sa famille. Poko va rencontrer au gré du destin maintes épreuves mais saura t’elle y faire face? Aura t’elle la force mentale nécessaire pour surmonter toutes les péripéties et réaliser son rêve de devenir le premier médecin originaire de Laadtenga ? Pour le découvrir procurez vous « Le prix de la conscience » du jeune auteur Nestor Gagré.
Le prix de la conscience c’est 4 parties réparties sur 124 pages. C’est la détermination et la résilience de Poko face aux aléas de la vie, c’est la solidarité agissante de Paul, Maliki et Karine, c’est comment de simples étrangères comme Madame Zika et madame Agonsso par de petits gestes peuvent transformer considérablement une vie. « Le Prix de la conscience » c’est un livre qui se laisse aborder avec simplicité et délicatesse. Nous vous le recommandons vivement.
Par Paul Ousmane Compaoré