
Vifs hommages aux mères avec l’écrivain Camara Laye
Dans notre rubrique « Lecture du Soir », embarquons avec l’auteur écrivain Guinéen feu Camara LAYE avec le plein de déférence pour toutes les mères.
À MA MÈRE
Femme noire, femme africaine,
Ô toi ma mère, je pense à toi…
Ô Dâman, ô ma Mère, Toi qui me portas sur le dos,
Toi qui m’allaitas, toi qui gouvernas mes premiers pas,
Toi qui, la première m’ouvris les yeux aux prodiges de la terre,
Je pense à toi.

Ce poème est extrait de l’oeuvre « L’enfant noir », Edition Plon, 1954
Femme des champs, femme des rivières, femme du grand fleuve
Ô toi Dâman, Ô ma mère, toi qui essuyais mes larmes,
Toi qui me réjouissais le cœur,
Toi qui, patiemment, supportais mes caprices,
Comme j’aimerais encore être près de toi,
Etre enfant près de toi…
Ô Dâman, Dâman de la grande famille des forgerons,
Ma pensée toujours se tourne vers toi,
La tienne à chaque pas m’accompagne.
Ô Dâman, ma mère,
Comme j’aimerais encore être dans ta chaleur.
Etre enfant près de toi.

Camara LAYE est un écrivain guinéen. Entre autres, il a écrit, « Le regard du roi », « Le maître de la parole », « Dramouss » « l’enfant noir »
Femme noire, femme africaine, ô toi ma mère,
Merci, merci pour tout ce que tu fis pour moi,
Ton fils si loin, si près de toi! (Fin)
Par Kadidia NEBIE