A la découverte de Yves Arsène KOUAKOU
Pour ce numéro, de votre rubrique » Auteur de La Semaine » nous embarquons avec vous à la rencontre d’un auteur, romancier, nouvelliste mais pas que cela, car il porte d’autres casquettes au service de la culture de son pays, la Côte d’Ivoire voire africaine. Allons chers readers-leaders à la découverte de Yves Arsène KOUAKOU
- LaDika: Que peut-on retenir de votre présentation ?
YAK: Je suis Yves Arsène Kouakou, écrivain, éditeur et promoteur de plusieurs évènements littéraires dont le Meeting International du Livre et des Arts associés, en abrégé MILA.
2. LaDika: Vous êtes auteur de combien d’œuvres ? Quelles sont les thématiques que vous abordez le plus souvent dans vos œuvres et pourquoi ?
YAK:Je suis auteur de deux (2) ouvrages: « Des Larmes et des Palmes », un roman publié en 2017 chez Gnk Éditions et “ Comme une confidence “, un recueil de nouvelles publié en 2024 chez Saint Graal Ivoirien.
Mes ouvrages questionnent notre société où toutes les valeurs sont inversées. La quête effréné de l’argent a donné lieu à un mode de vie où tout est quasi fake. - 3. LaDika: Pourquoi avoir choisi la voix de l’écriture pour vous exprimer ?
YAK: Écrire, c’est exister. En choisissant l’écriture, je voulais exister. Dans une société où pour se faire entendre, il vous faut crier fort et brutalement, l’écriture m’a parue la voie la plus élégante pour dire sa part du monde; pour s’imposer dans le viseur de tous, sans bousculer personne.
4. LaDika: Vous êtes aussi éditeur. Comment s’appelle votre maison d’édition ? Depuis quand a-t-elle vu le jour ? Où est-elle implantée ? Comment a-t-elle été accueillie par les auteurs ? A ce jour, vous enregistrez combien d’auteurs (es) dans votre écurie ?
YAK: Ma maison d’édition s’appelle Saint Graal Ivoirien. Nous avons ouvert depuis le 23 Mars 2024 à Abidjan et déjà nous avons 15 titres. Les auteurs ont bien accueilli Saint Graal Ivoirien parce qu’il offre un contrat cohérent avec les aspirations du marché.
5. LaDika: Vous êtes le commissaire général du Meeting international du Livre-des arts associés. Quels sont les objectifs que nourrit cet événement annuel ?
YAK: Le MILA se veut un carrefour de rencontre, d’ échange et de réflexion sur les grandes questions touchant à l’avenir du livre et des autres arts.
6. LaDika: Le MILA en est à sa 7è édition. Pouvez-vous nous parler du bilan, de l’expérience et des conclusions que vous avez capitalisés au fil des ans ? A quoi peut-on s’attendre en matière d’innovation pour cette année ?
YAK: En sept(7) ans, le MILA a convoqué à Abidjan 75 hommes et femmes du monde de la culture et de la politique en provenance de 21 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. Le MILA a révélé et consacré des auteurs qui font honneur à notre bel espace linguistique, la francophonie; notre événement a été primé 3e prix National d’Excellence du Président de la République en 2023. Mais notre belle réussite, c’est d’avoir réussi à être un modèle pour plusieurs festivals sur le continent. Aujourd’hui les festivals avec la dénomination “ livre et art “ ne se compte plus sur le continent africain alors qu’en 2017, on avait trouvé peu professionnelle l’idée d’associer le livre aux autres arts.
L’innovation majeure du MILA 2024 est l’attribution des médailles africaines du Livre et des Arts. Cette année, nous allons rendre hommage à une dizaine de personnalités qui ont fait bouger les lignes sur le continent.
7. LaDika: « Livre, arts associés et changement climatique » est le thème retenu pour la présente édition. Pourquoi le choix de ce thème ?
YAK: Mon pays, la Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays du monde est secoué par le changement climatique. Alors, en tant qu’espace de réflexion, le MILA a voulu faire mettre à contribution les hommes et les femmes de culture pour des solutions plus concrètes.
8. LaDika: Quelles sont les différentes catégories et les prix qui seront décernés au soir du MILA CONGO 2024 ?
YAK: Nous avons une dizaine de trophées à décerner tout au long du MILA 2024 dont le prix MILA du livre francophone, le prix MILA de la critique littéraire francophone, le prix MILA du promoteur littéraire africain.
9. LaDika: Pourquoi le choix du Congo comme pays invité d’honneur ?
YAK: La Côte d’Ivoire et le Congo entretiennent des liens culturels très forts. Avant l’avènement du coupé décalé, la musique congolaise était reine en Côte d’Ivoire; nos établissements scolaires continuent d’étudier Henri Lopez, Emmanuel Dongala. Le choix du Congo est donc de raffermir les relations culturelles entre les deux pays.
10. LaDika: Combien d’autres nationalités en plus du Congo sont attendues pour fouler le sol ivoirien, à l’occasion du MILA 2024 ?
YAK : Nous aurons 11 autres pays qui seront au MILA 2024.
11. LaDika: Que pouvez-vous dire de l’engouement général autour du MILA? Qu’en est-il de la mobilisation des acteurs, partenaires et sponsors pour accompagner et soutenir l’événement ?
YAK: Les choses avancent bien. Chaque année, nous gagnons en confiance auprès des partenaires. C’est le lieu de remercier Madame Françoise Remarck, la Ministre de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire pour l’appui de son département.
12. LaDika: En tant qu’homme de culture, quel regard faites-vous sur la littérature ivoirienne en général ?
YAK: La littérature ivoirienne se porte bien. Les jeunes occupent de plus en plus l’espace, sans complexe. La dynamique est soutenue par les éditeurs, les critiques littéraires et les promoteurs littéraires.
13.LaDika: Quels sont les auteurs écrivains qui vous inspirent ?
YAK: Mariama Bâ, l’écrivaine sénégalaise.
14.LaDika: Quelle est votre citation préférée ?
YAK: « Il peut être tard pour avoir l’or du Savoir. Mais il n’est jamais tard pour avoir un savoir en or. » Pythagore
15.LaDika: Vous êtes sur LaDika, le média du livre. Une plateforme qui œuvre à la promotion de la lecture. Quels conseils pouvez-vous prodiguer à la jeunesse afin qu’elle intègre davantage la lecture dans son quotidien ?
YAK: À la jeunesse, vous devez lire. Lire pour exister ; lire pour apprendre; lire pour vous construire et être des hommes modèles pour d’autres jeunes.
16. LaDika: Nous vous remercions pour la disponibilité et le temps accordé. Quel est votre mot de fin ?
YAK: Merci à LaDika pour cette lucarne offerte pour toucher toute l’Afrique. Je souhaite longue vie à ce média qui a choisi de porter la voix d’un secteur marginalisé.
Rendez-vous à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, du 23 au 26 Octobre 2024 pour la 7e édition du Meeting International du Livre et des Arts associés. Merci
Propos recueillis par Kadidia NEBIE