Livre de chevet

C'est une case de grand-mère, Une moiteur de peau sur la terre, Deux enfants dans le lac boueux, Une marmite de pâte sur le feu. C'est une main noire rugueuse Semant une graine bienheureuse; La mangue tombée dans le champ Et des arbustes inclinés par

"Cicatrices" est l'œuvre choisie pour notre quatrième numéro de Livre de chevet . Cicatrices raconte le parcours d'une fille nommée Sira.premierr enfant de la fratrie à avoir obtenu son certificat d'études Primaires, elle rejoint la ville de sya pour y poursuivre ses études et son

Bonsoir à tous, chers Readers-leaders, c’est parti pour le deuxième numéro de notre rubrique intitulée « Livre de chevet ». Il s’agit de l’œuvre « Epître aux épigones ou Leçons de la vie ». Il est le sixième livre de l’écrivain professionnel Adama Amadé Siguiré. Véritable

Pour ce troisième numéro de Livre de chevet, nous vous proposons cette oeuvre de Bénédicte SAWADOGO. Au coeur des mystères révélés :ce qu'ils mont dit. Entrez dans l'univers de la spiritualité surtout dans le respect et la considération des croyances des uns et des autres. Un livre

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Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne

Comme chaque 05 Octobre, qui célèbre et rend hommage à l’enseignant à travers la Journée mondiale de l’enseignant, votre média du livre, s’inscrit dans la même dynamique, pour magnifier et célébrer tous ceux et celles qui ont fait de l’enseignement leur sacerdoce. Soyez honorés à travers ce poème de Victor HUGO, dans notre rubrique « Lecture du soir » lisez…

Écrit après la visite d’un bagne

Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne
Quatre vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l’école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d’une croix.
C’est dans cette ombre-là qu’ils ont trouvé le crime.
L’ignorance est la nuit qui commence l’abîme.
Où rampe la raison, l’honnêteté périt.

Dieu, le premier auteur de tout ce qu’on écrit,
A mis, sur cette terre où les hommes sont ivres,
Les ailes des esprits dans les pages des livres.
Tout homme ouvrant un livre y trouve une aile, et peut
Planer là-haut où l’âme en liberté se meut.
L’école est sanctuaire autant que la chapelle.
L’alphabet que l’enfant avec son doigt épelle
Contient sous chaque lettre une vertu ;

le coeurS’éclaire doucement à cette humble lueur.
Donc au petit enfant donnez le petit livre.
Marchez, la lampe en main, pour qu’il puisse vous suivre.

Victor HUGO (1802-1885), poète dramaturge, écrivain, romancier et dessinateur a été le chef de file du mouvement romantique.

La nuit produit l’erreur et l’erreur l’attentat.
Faute d’enseignement, on jette dans l’état
Des hommes animaux, têtes inachevées,
Tristes instincts qui vont les prunelles crevées,
Aveugles effrayants, au regard sépulcral,
Qui marchent à tâtons dans le monde moral.
Allumons les esprits, c’est notre loi première,
Et du suif le plus vil faisons une lumière.
L’intelligence veut être ouverte ici-bas ;
Le germe a droit d’éclore ; et qui ne pense pas
Ne vit pas. Ces voleurs avaient le droit de vivre.
Songeons-y bien, l’école en or change le cuivre,
Tandis que l’ignorance en plomb transforme l’or.


Je dis que ces voleurs possédaient un trésor,
Leur pensée immortelle, auguste et nécessaire ;
Je dis qu’ils ont le droit, du fond de leur misère,
De se tourner vers vous, à qui le jour sourit,
Et de vous demander compte de leur esprit ;
Je dis qu’ils étaient l’homme et qu’on en fit la brute ;
Je dis que je nous blâme et que je plains leur chute ;
Je dis que ce sont eux qui sont les dépouillés ;
Je dis que les forfaits dont ils se sont souillés
Ont pour point de départ ce qui n’est pas leur faute ;
Pouvaient-ils s’éclairer du flambeau qu’on leur ôte ?
Ils sont les malheureux et non les ennemis.
Le premier crime fut sur eux-mêmes commis ;
On a de la pensée éteint en eux la flamme :
Et la société leur a volé leur âme.

Victor Hugo 

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