
Plus jamais ça
Le domaine de la création est très complexe. Chercher l’inspiration est un parcours de combattant pour les auteurs. Il n’y a rien de plus volatile que l’inspiration car elle peut vous charmer un instant et se dissiper l’instant d’après. Après avoir matérialisé cette inspiration, il faut la soumettre à un éditeur.
Avec l’éditeur, se poursuit un processus, de correction, d’amendement,de discussion et de concertation jusqu’à parution officielle de l’œuvre. La plupart des auteurs, procèdent à la tenue d’une dédicace officielle au cours de laquelle, ils vont présenter leur document. Ils espèrent par la même occasion rentabiliser leur investissement.
Force est de constater que certaines personnes s’arrogent le cran de gruger l’auteur ce jour. En effet, il est très souvent donné de voir des gens aux dédicaces réclamer un exemplaire gratuit du livre ou une réduction du coût du livre vendu sur place. C’est déplorable.
Il n’est pas du tout opportun quelle que soit notre affinité avec l’auteur ou qu’on soit de la presse, de réclamer une réduction de prix ou avoir un exemplaire gratuit de l’œuvre.
Cela relève du seul ressort de l’écrivain, qui, en concertation avec son équipe de communication, décide de baisser le prix de son ouvrage pour avoir une plus grande adhésion du lectorat.
Si l’auteur, l’éditeur ou un des proches, offre des exemplaires gratuits alors il n’y a pas de mal à en prendre. Mais réclamer soi-même la gratuité ou la réduction du coût du livre, c’est passer à côté de l’un des objectifs clés de l’activité, qui est de permettre à l’auteur de rentabiliser son investissement à travers des ventes.
Quand on parle de soutien à la littérature burkinabè, c’est dans tous les aspects de la chaîne du livre. L’auteur de son inspiration à sa dédicace officielle est constamment sous la pression et le stress.
Devenir écrivain, c’est tout pareil que se lancer dans l’entrepreneuriat. Et tout entrepreneur, vit aux dépens de retours sur ses investissements. Permettons donc à nos auteurs, de rentabiliser, afin qu’ils puissent vivre de leur plume. Achetons les œuvres et étouffons la pensée selon laquelle, « La plume ne nourrit pas son homme ».
Le mieux quand on va à une dédicace officielle c’est de se procurer à l’avance l’œuvre si elle est d’ores et déjà disponible, la lire et préparer ses questions. Ou à défaut se renseigner sur son prix et se préparer conséquemment à l’acquérir sur place. C’est ainsi que nous ferons émerger notre littérature tout en la rendant saine, puissante et surtout influente et compétitive.