
Adama Siguiré éclaire sur l’engagement de l’écrivain
Ce vendredi 01er novembre 2024, l’université Norbert Zongo dans la cité du cavalier rouge, a abrité la deuxième conférence du Salon africain du livre de Koudougou (SLAK). Ladite conférence animée par l’écrivain professionnel Adama Amadé SIGUIRE, a eu pour thématique : « L’engagement de l’écrivain en contexte de lutte pour la souveraineté nationale ».
D’entrée en matière, le conférencier a remercié le promoteur du Slak pour l’honneur qui lui a été fait. En rappelant la genèse de l’initiative, il a salué les efforts et l’abnégation de Tiraogo Ily, le promoteur, sur le chemin parcouru depuis, à la présente édition. S’agissant de la conférence proprement dite, l’écrivain professionnel a d’emblée confié qu’elle se passera sous forme d’échanges dans la fraternité. « Personne n’a le monopole de la vérité » a-t-il expliqué.

Adama Siguiré est écrivain burkinabè avec 11 livres parus et plus de 50000 exemplaires vendus
Pour développer le thème objet de la rencontre, l’écrivain professionnel, à procédé à la mise en place d’un plan tripartite. Pour ce faire, il a bâti son intervention, sur trois axes que sont premièrement, « Qu’est-ce que le métier d’écrivain ? » Deuxièmement « Quel rapport entre écrivain et engagement ? » et enfin « Pourquoi s’engager ? »
Pour ce qui est du premier sous-thème en l’occurrence « qu’est-ce-que le métier d’écrivain ? », Adama Siguiré répond que c’est un métier d’artiste en ce sens qu’écrire c’est un art, c’est faire de l’art comme on fera de la musique, du cinéma en tenant compte de la conception du beau dans la diversité culturelle .Ce qui convient de dire selon lui que chacun doit écrire avec ses passions. Par conséquent le conférencier invite tous les écrivains à la tolérance car tous les écrivains ne sont pas obligés d’être engagés. « Ecriture ne rime pas forcément avec engagement » a-t-il conclu cette partie.

La participation fut massive à la conférence
En ce qui concerne la deuxième partie qui porte sur le rapport entre écrivain et engagement, Adama Siguiré a laissé entendre que l’art est l’expression du beau et des sentiments, la révolte aussi et la dénonciation. Il a ajouté que l’écrivain est le porte-parole de la société. Il porte ainsi les frustrations légitimes de la société. Ecrire par conséquent c’est défendre une cause, c’est prendre position de manière active, pour la société. « La plume est un pouvoir, et moi je lie l’écriture à l’engagement » tel a été la conclusion du conférencier, sur le deuxième axe de son intervention.
« Pourquoi s’engager? » a constitué le dernier pan sur lequel, s’est appesanti l’écrivain professionnel. A cette interrogation, il répond que c’est d’abord par conviction, pour ensuite atteindre un objectif. «Pour aller à la chasse, il faut d’abord croire que y’a du gibier » argue-t-il. « L’écrivain doit avoir la volonté de servir sa société, et pour ce qui me concerne, j’avais la conviction que par l’écriture, on peut contribuer à changer les gens » a-t-il avancé.

La rencontre a débouché sur une séance de dédicace au profit des amoureux du livre
Il va clore cette partie, en affirmant que l’engagement se fait pour la justice sociale, qu’il est nécessaire en période de crise, et que les artistes et les écrivains doivent être des soldats, non par la voix de l’individu mais celle de la majorité.La seconde phase de la rencontre a porté sur les interactions entre le conférencier et les participants sortis nombreux, pour l’occasion.
Le conférencier Adama Amadé SIGUIRE, capitalise 12 années d’expérience dans l’écriture, avec 11 livres parus, et plus de 50.000 exemplaires vendus. Il s’assume en tant qu’écrivain engagé.
Par Kadidia NEBIE et Paul Ousmane COMPAORE